La PNEI expliquée

Publié le par Aspu

La PNEI expliquée

 

La Psycho-Neuro-Endocrino-Immunologie

 

 

 

Au regard des publications officielles, il existe aujourd’hui une nouvelle vision de la dimension humaine. Il s’agit d’envisager la relation entre Psychisme, système Nerveux, système Endocrinien et le système Immunitaire. Cette vision devient globale et constitue un réseau intégré. Cette vision holistique du corps humain modifie considérablement l’approche de la santé individuelle. Il est question d’intégrer de nombreux paramètres allant de la biologie à la spiritualité de chaque individu sans oublier son environnement. Nous pouvons dès lors considérer que l’apparition de maladies chroniques ou non proviennent d’un déséquilibre de ce réseau holistique.  Nous constatons ici qu’un nouveau paradigme apparaît.

 

C’est au cours des années 1980 que des chercheurs ont proposé cette théorie unificatrice et interdisciplinaire. Dès 1960 Solomon et Amkraut avaient fait les premiers pas dans les découvertes concernant les relations Corps–Esprit. C’est en 1998 que le neuropsychologue clinicien Mario E.Martinez décrit le modèle « biocognitif »  né à partir des investigations en neurologie, en immunologie, et en anthropologie médicales. Sous ce paradigme, on y implique la théorie de la physique quantique et du chaos ainsi que de la phénoménologie de Merleau-Ponty.

 

C’est évidement grâce aux travaux de recherche  du Pr. Roger Guillemin  (https://www.petitions.fr/reconnaissance_pour_un_prix_nobeldijonnais_pr_roger_guillemin), dans les années entourant la dernière guerre mondiale que tout à pu commencer. En effet ses travaux de recherches, principalement sur le stress qui lui ont permis de découvrir les hormones qui permettent la communication entre toutes les glandes du sytème endocrinien. Découverte qu’il a partagé avec Andrew V.Schally et Rosalyn Yalow. Ces neurotransmetteurs forment la cheville ouvrière du fonctionnement biologique de tout corps humain. Le Pr. Guillemin et son équipe a vu sa découverte couronnée par le Prix Nobel en 1977 dans la catégorie médecine.  C’est à partir de cette découverte que le concept de la Psycho-Neuro-Endocrino-Immunilogie a commencé à être défini. Ce concept cherche à démontrer l’unité psycho-corporelle en dépassant la dualité cartésienne divisant non seulement le corps du mental, mais aussi chaque organe. Cette vision implique la création d’un « super-système » gouvernant l’organisme. Après des siècles d’opposition, la pensée occidentale rejoint celle de l’orient décrite à travers de nombreux ouvrages et très présente dans la spiritualité  de certains pays comme le Tibet ou l’Inde.

 

Ce « super-système » utilise les molécules de communications que sont les neurotransmetteurs ou hormones de communication que sont les cytokines et les peptines entre autres. Toutes ces molécules vont co-agir ensemble de façon multifactorielle et multidirectionnelle à travers ce grand réseau qu’est le corps humain, s’influençant et ce modulant réciproquement, pour intégrer nos activités mentales, nos émotions et nos fonctions biologiques. Depuis les année 90, la doctrine de la P.N.E.I., nous a obligé à une révision profonde de nos connaissances scientifiques sur la santé et la maladie mais aussi sur le bien-être individuel. Pourtant il existe encore de grandes réticences sur cette théorie unificatrice et interdisciplinaire qui étudie l’homme pour nombre de professionnel de santé mais aussi du système social. Ceci, bien que de nouvelles découvertes soient faites presque tous les jours confirmant les lois de la P.N.E.I.. Force est de constater que nous avons eu affaire à un leurre historique proposé par la « vision médicale moderne » concernant la division conceptuelle entre la psychologie, les neurosciences, l’immunologie, et l’endocrinologie.

 

Par conséquent le corps et le mental se trouvent intégrés dans le réseau P.N.E.I et la division, chère à la médecine allopathique,  entre psychologie et médecine apparait artificielle. L’influence de la pensée et des émotions a, par ce réseau, une réalité sur l’organe. Le rôle du stress dans le comportement, la santé et la maladie est sous-tendu par l’existence de ce réseau P.N.E.I. Les molécules de communications agissent à tous les niveaux. Certains chercheurs comme Candace Pert, proposent même que l’esprit se trouve dans tous le corps grâce aux peptides réparties dans toutes les parties du corps. Les psychothérapies manuelles ou corporelles trouvent ici leur valeur. Elles peuvent réorganiser les réseaux de la P.N.E.I à différent niveaux, corporel, mental, et pourquoi pas d’autre dimension comme énergétique.

 

Le stress chronique entraine à plus ou moins long terme des problèmes psychologiques, neurologiques, immunitaires et endocriniens qui pourront à leurs tours dérégler, entre autre, le cycle du sommeil et de l’endormissement. Le stress chronique stimule la production de CRH (Cortico Réalising Hormone)  par l’hypothalamus. Cela entraine une production d’ACTH (Adreno CorticoTropic Hormone) par l’adénohypophyse. Le système neurologique va stimuler les corticosurrénales entrainant une production de cortisol. Ce dernier agresse l’hippocampe et provoque troubles de mémoire, démences, ou encore angoisses extrêmes. Ayant une action sur les cellules de tout l’organisme, il va modifier l’activité des gènes et induire des pathologies lourdes comme le cancer ou la sclérose en plaques, le diabète, les maladies cardiovasculaires, le surpoids. Les problèmes endocriniens vont également stimuler le système immunitaire en accentuant la production de lymphocytes et de macrophages. Ces derniers produisant des cytokines, (TNF α et  des interleukines de type 1 et 6). L’hypothèse retenue est que le cortisol stimule la production de cytokines et entraine des phénomènes inflammatoires chroniques. La science nous apprend que l’hormone appelée  « cortisol » qui augmente en cas de stress chronique, diminue la plasticité des synapses et atrophie des dentrites dans l’hippocampe. Elle altère ainsi les mécanismes de la mémoire et le contrôle de la boucle « rétro-action hippocampo-hipothalamo-hipophyso-surrénalienne ». Les réponses émotionnelles comme la peur, la colère, l’injustice, la trahison, la perte d’un être cher, l’impuissance devant une situation, produisent un état physiologique caractéristique du stress avec ces effets délétères sur la santé, surtout si elles perdurent dans le temps. Les découvertes s’avèrent fascinantes et ouvrent de nouveaux panoramas dans la compréhension de nos maux comme de nos comportements. Nous pouvons aussi affirmer que des améliorations sanitaires et sécuritaires sont possibles en utilisant les lois de la P.N.E.I. par l’intermédiaire de thérapies dites « alternatives et complémentaires ».

 

Le professeur J. LeDoux a démontré comment les pensées sont mises en rapport avec l’émotion et l’activité physiologique par les connexions bidirectionnelles entre le cortex préfrontal et l’amygdale. Le système immunitaire possède une activité cognitive et est responsable de l’identité moléculaire du corps en constant dialogue avec le système nerveux. D’après Hall, la glande du thymus est un carrefour neuro-endocrino-immunitaire ou convergent de nombreuses hormones ( NT et cytokines,..), les autres glandes comme la pinéale et sa mélatonine (synchronisant la lumière avec les rythmes biologiques et leurs activités) sont toutes en réseau par l’intermédiaire des neuro-transmetteurs. Toutes ces relations complexes confirment l’existence de ce réseau P.N.E.I et nous offrent de nombreuses possibilités de traitements en pharmacologie chimique et naturelle comme en thérapies dite alternatives, à condition de les apprécier à leurs justes valeurs.

 

Nous voici dès-lors entrés dans le modèle « bio-cognitif » proposé par le professeur Martinez incorporant l’anthropologie médicale tout en considérant que l’homme dépend de façon indissociable de son histoire personnelle génétique, cultuel et culturel. Cet ensemble définira le champ de croyance de l’individu. Cette vision d’une vision médicale élargie, nous éloigne de son caractère de savoir-faire en relation de son contexte culturel qui l’a nourri et la société à laquelle elle est au service. Nous voici très éloigné des dogmes préétablis par la pensée unique de nos Institutions, pour adhérer à la co-émergence de l’esprit, du corps, de la culture et de l’histoire personnelle, de la spiritualité, le tout se rassemblant en une unité appelée « champs de bio-information ». Cette notion est traitée par la P.N.E.I mais encore refusée par l’art médical englué qu’il est, dans un paradigme ancien.

 

Nous observons par cette science que les valeurs humaines ne sont seulement dues à l’éducation, mais d’autres facteurs comme : l’alimentation, les relations sociales, l’environnement matériel ainsi que l’information sensitive propre à chaque individu. La puissance de notre système cognitif sera la source de notre bien-être bien au au-delà de la vision biologique. Bien au contraire nous pouvons observer que la biologie sur laquelle s’appuie l’Art Médical du moment, n’est en fait que la résultante des interactions hormonales du corps. Ainsi la compréhension des lois de la P.N.E.I devient la base à toutes analyses biologiques. Les propos tenus par le Pr. Didier Raoult lors d’une de ses interventions télévisuelles affirment que de nombreux progrès on été faits ces dernières années et confirment la vision de la P.N.E.I dans ses propos. Il y a des effets placébo et nocébo qui interviennent dans l’acte médical, il est de dimension cognitif. Il fait donc appel à cette science enclenchée par les travaux sur la compréhension du stress du Pr. Roger Guillemin. Les nouvelles connaissances biologiques et biochimiques sur les connections corps/esprit acquissent depuis une cinquantaines d’années, nous permettent de mieux comprendre la psychologie de la guérison. L’avènement de la P.N.E.I. a permis d’apprécier les chaînes réactionnelles endocrino-immunitaires présentent dans le système nerveux central.  

 

Lecteur sachant lire, je vous salue. 

 

 

 

Publié dans PNEI

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article