Nestlé et la sécurité alimentaire
Cette multinationale suisse Nestlé, présente dans la majorité des pays, emploie environ 300 000 personnes dans plus de 500 usines, commercialise environ 8 000 marques, est à la Une de certains médias internationaux. Nestlé est-elle une entreprise empreinte d’une bonne déontologie ? La sécurité des clients fait-elle partie de la politique de l’entreprise Nestlé ? Il semblerait que Nestlé ne soit pas tout à fait exemplaire au vue des différents entretiens que le Docteur Yasmine Motarjemi donne depuis environ 1 an. A en juger par de nombreux écrits, Nestlé pratiquerait plutôt la politique bien connue de l’autruche. La stratégie commerciale et financière de Nestlé est l’objectif primordial. Qui est, Madame Motarjemi ? En 2000 elle fut recrutée par le service de qualité de Nestlé comme « directrice de la sécurité alimentaire ». Sa fonction était semble-t-il assez clair : « je veux que tu te battes pour la sécurité alimentaire chez Nestlé » disait sa hiérarchie ou encore « dis nous ce qu’on doit faire et on le fait, tu es la conscience de l’entreprise ». Pourtant, aujourd’hui Nestlé et le Docteur Motarjemi sont devant les tribunaux. Comment en sont-ils arrivés là ?
Manifestement les intérêts de une n’étaient pas ceux des autres. La direction de Nestlé semble, pour sa part, être sous l’emprise de la peur de difficultés d’ordre financier, alors que le poste de directrice de la sécurité alimentaire donnait une certaine responsabilité envers le consommateur. Chez Nestlé, règne une évidente confusion entre les objectifs à définir et les buts à obtenir. Avoir recruté une personne aussi impliqué dans la défense de la sécurité alimentaire que cette Dame avec un CV et un parcourt aussi étoffé que le sien, ne pouvait pas être sans conséquence sur la stratégie de l’entreprise, fut-elle multinationale.
A partir de cet exemple, maintenant connu dans les médias, c’est possible de faire quelques petites extrapolations. En effet, sans allez bien profond dans la réflexion, tous ceux qui se sont trouvé à la tête d’entreprises (petites ou moyennes) savent bien que les agissements de leurs employés leur incombe au premier chef. C’est même justement par la qualité des recrutements que se forme une équipe de management capable de « faire marcher » une entreprise. Le recrutement est un investissement et définir les postes semble d’une évidente nécessité. Pourtant, d’après les écrits sur cette affaire Nestlé, il semble bien que ce n’est pas dans la culture de cette entreprise. Dans cette histoire, il y a fort à parier que chacun joue un rôle de « petit chef » chez Nestlé sauf bien sûr la Whistleblower (lanceur d’alerte) qu’est devenue Madame Motarjemi. Son courage est à souligner avec grand respect. Par ailleurs et pour bien comprendre cette situation ubuesque, une entreprise a grand besoin d’une image positive et sur ce point Nestlé, par ces dirigeants, a largement faillit. Pourtant ce n’est pas la première affaire inscrite au tableau noir déjà bien chargé. Entre l’espionnage de l’association altermondialiste ATTAC, le scandale de la mélamine en Chine, l’affaire des bactéries E.colis au USA, et surement bien d’autres parfaitement enterrés par un service de lobbying rôdé à l’exercice, Nestlé n’a pas vraiment besoin de se faire remarquer sur le terrain de la sécurité alimentaire. Ceci tend à prouver une certaine désinvolture d’une équipe dirigeante plutôt empruntée.
Dans tous les cas, le témoignage du Dr Motarjemi est une mine de renseignements à mettre en parallèle à d’autres événements dont nous parlent les médias. Les agissements managériaux du numéro 1mondial de l’alimentation ne sont pas faits pour rassurer. Que penser de ces gens bardé de diplômes qui n’assument aucune de leurs responsabilités ? Que penser de ces bureaucrates inféodés aux impératifs d’un business froid et sans saveur ? Les témoignages sont accablants : aucun esprit critique, formatage à l’entreprise, culture de la peur dans tout le personnel,etc. Mais il reste une véritable inquiétude dans cette affaire. Comment ça ce passe ailleurs, il y a fort à parier que c’est pareil. Comment ce pourrait être autrement d’ailleurs? Les grandes entreprises sont toutes sur le même formatage, lui-même induit par le formatage du système d’éducation. Le moule est prêt et englouti tout! Courir après les diplômes de grandes écoles menant à ce genre de situation, c’est ce que font les parents. Chacun d’eux espère que leur rejeton fasse de bonnes études pour obtenir un bon poste chez Nestlé ou un autre, bien à l’abri. Mais tout ça ne mène qu’à des incompétences d’humanités, de savoir faire et de conscience. Heureusement, de temps à autre, surgit de nul par des « lanceurs d’alerte » comme cette courageuse Madame le docteur Yasmine Motarjemi. Elle n’est pas seule puisqu’aujourd’hui encore une nouvelle affaire à la société Castel Viandes de Châteaubriant éclate. C’est un ancien cadre licencié en 2008 qui, en saisissant les services vétérinaires, vient agrandir la série noire de la malbouffe. Il dénonce des réétiquetages de lots entiers de produits. Alors que les responsables de communication cherchent des slogans publicitaires alléchants pour faire du casch, voilà que tout s’écroule par la faute de turpitudes financières. On dirait bien que le verre est dans le fruit comme on dit ! le message est bien loin de la réalité, et à vouloir faire du fric on perd beaucoup ! Reste que la facture risque d’être lourde pour celles et ceux qui ne choisissent pas le même chemin que les loups. Choisirez votre camp !....
A vous lire....
Pour compléter l'info, voici deux liens communiqué par Madame Motarjemi:
http://un-empire-dans-mon-assiette.france5.fr/webdoc.php
http://www.lemonde.fr/planete/visuel/2014/04/24/nestle-un-empire-dans-mon-assiette_4405599_3244.html
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