Pollution agricole

Publié le par aspu

L’exposition de la population française aux substances chimiques environnementale par des pesticides et des polychlorobiphényles non dioxin-like) fait l’objet de nombreux commentaires plus ou moins spéculatifs. Qu’en est-il vraiment ?  L’Institut de veille sanitaire (INVS) semble amener une réponse.  Elle présente des résultats relatifs à la biosurveillance, ou plus précisément à la surveillance biologique de l’exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement.

 

L’étude en référence parle de l’imprégnation de la population adulte française par plusieurs substances chimiques  en mesurant la présence de PCB-NDL et de trois familles de pesticides : organochlorés, organophosphorés et pyréthrinoïdes, dans le sang ou/et l’urine. 

D’après les résultats de l’INVS, les niveaux français des pesticides organophosphorés et pyréthrinoïdes seraient parmi les plus élevés en référence à des pays comparables. L’utilisation des pesticides dans le domaine de l’agriculture notamment, semble être une source majeure de pollution, mais pas seulement. En effet les utilisations domestiques sont elles-aussi une source non négligeable de pollution. Les engrais, les anti-moustiques ou antipuces et autre produits de ce genre sont trop souvent utilisé par le particulier dans des endroits clos, pour ne pas produire des polluants atmosphériques ou non. Notons aussi qu’il n’existe pas d’égalité sur le plan de cette pollution, l’âge, la corpulence, le sexe, le lieu d’habitat, l’environnement de ville ou de campagne, la source principale d’alimentation sont des facteurs important qui influence de façon important les bio-marqueurs urinaires surtout. 

Bien que les mesures d’interdiction et de restriction d’usage semblent avoir montré leur efficacité pour les pesticides organochlorés introduits dans les années 40,  il persiste encore des exceptions comme certains chlorophénols utilisés notamment dans des antimites ou des désodorisants. Pourtant, l’efficacité d’une interdiction marque un intérêt certain dans le temps, sauf exception. Aujourd’hui, les pesticides organophosphorés sont beaucoup moins utilisés qu’auparavant et sont aussi en moindre présence dans le sang.

Reste pourtant beaucoup d’efforts à fournir en ce qui concerne les pyréthrinoïdes, (famille d’insecticides) encore bien trop utilisés dans le domaine agricole français. Le taux de concentration trouvé chez les français est plus élevé que chez les allemand, les étatsunien ou les canadien.   Notre industrie agricole française témoigne, d’après cette étude, d’une stratégie plutôt préjudiciable envers ses propres clients. Elle semble leur dire : « je consomme plus de pesticides pour produire plus et vous nourrir au moins chère en me moquant de votre santé à venir ». A moins que tous ces perturbateurs endocriniens présents dans les produits phytosanitaires ne portent à aucune conséquence sanitaire et environnementale !….. Qu’en dit le ministère de l’agriculture ? Affaire à suivre….

 

Publié dans Ecolonomie

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