Pollution des eaux

Publié le par aspu

Dénoncer la présence de substances toxiques de toute nature et de toute origine dans les eaux de surface et les eaux souterraines utilisées pour fabriquer de l’eau « dite »potable, ne doit pas conduire à opposer l’eau en bouteille et l’eau du robinet. Recommander de faire l’acquisition de filtres ou de carafes filtrantes, toutes affaires cessantes n’est pas le sujet, chacun restera libre après avoir parcouru  cet article.

Les eaux embouteillées « minérales » ou « de source » et celle du robinet proviennent de sources ou de nappes profondes, plus ou moins polluées, mais qui finiront par l’être un peu trop  tôt ou tard, à mesure de la propagation des substances polluantes en provenance de la surface dans le sous-sol.

Les consommateurs consomment dans une très grande majorité une eau du robinet de médiocre qualité, voire de très mauvaise qualité, soit parce que leurs captages ne sont pas assez protégés, soit parce que les traitements ne sont plus assez fort pour arriver à dépolluer les eaux bruts. De nombreuses villes donnent en gérance leurs service des eaux à une entreprise privée spécialisée du secteur, comme Veolia, Suez et Saur. Les technologies de traitement sont de plus en plus sophistiquées, et donc de plus en plus coûteuses, puisque les eaux de surface ou souterraines utilisées pour « fabriquer » de l’eau potable sont de plus en plus polluées, par des produits d’origine agricole comme les pesticides, mais aussi par toutes les substances chimiques que nous rejetons dans l’environnement, ainsi que les résidus de médicaments et de drogues, de provenances pas toujours avouable et enfin par les innombrables sous-produits de leur dégradation progressive dans l’environnement, appelés « métabolites ». Sans parler des « effets cocktail » induits par la décomposition-recomposition de ces milliers de produits chimiques issus d’une chimie irresponsable. Si les eaux en bouteilles semblaient assez protégées de cette pollution, ceci n’était qu’une illusion. Les eaux, quelles soient en bouteille ou du robinet, ont la même provenance. C’est juste une nouvelle illusion que nos merchandiseurs ont su adroitement nous vendre. Peste ou choléra le choix c’est le choix journalier du consommateur moderne, pas simple !...

Il est très inconfortable pour bon nombre des services étatiques de s’exprimer sur ce problème de la qualité des eaux distribuées aux consommateurs. L’Etat réalise, par les services régionales de santé (ARS), des contrôles au captage, au point de mise en distribution et au robinet (paraît-il, je n’ai jamais entendu parler de contrôle chez un particulier !...), pourtant la question des normes reste toujours en suspend. C’est encore et toujours la norme de 2007 qui reste en vigueur, malgré de nombreux articles et d’émission de télévision (Du poison dans l’eau du robinet, documentaire de 2010 sur FR3, par exemple). Rien ne bouge !

Pourtant un nouvel article déboule encore, sans crier « gare ! », dans le paysage de la communication populaire. Le magazine « 60 Millions de consommateurs », annonce les résultats d’une étude portant sur l’eau embouteillé, ou il relate la découverte de molécules « indigestes » à l’homme. L’eau en bouteille n’est pas à l’abri des pollutions d’origines humaines ou naturelles. Seulement 85 molécules ont fait l’objet d’une recherche dans cette étude alors que nous savons que des millions de molécules relâchées dans la nature peuvent à un moment ou à un autre polluer les eaux de boissons qu’elles soient de captages souterrains ou issues de ressources superficielles. Ces résultats démontrent encore que les agissements d’une agriculture « moderne », nos déchets industriels ou les résidus de médicaments ne sont pas sans conséquence aujourd’hui et, pourrait bien être une véritable bombe à retardement dans les années avenir. Les scientifiques donnent une certaine dimension de ce fléau qui nous guette. En effet, 3300 molécules thérapeutiques ont été repérées dans les eaux brutes. Elles proviennent des urines (humaines ou animales), les effluents du monde hospitalier ou agricole et des toutes les autres activités de l’homme moderne (vêtements, transports, etc…). Ignorer toutes ces molécules, ou n’en mesurer qu’une fraction, reste une véritable hypocrisie sanitaire. L’inconscience est de mise. Pierre Rabit nous a appris à dire « bonne chance » plutôt que « bon appétit » avant de manger, je dirai maintenant à la place de « à ta santé », « bois ton poison quotidien ». Entre tous les pesticides, les perturbateurs endocriniens, les résidus de drogues et médicaments, nul doute que nous sommes tous touchés par ce phénomène de pollution des eaux quelles soient de bouteille ou du robinet. Sachez aussi que les normes sont que trop souvent dépassées par autorisation préfectoral qui plus est !....

Le verdict est sans appel ! Il est URGENT de s’intéresser à cette « première matière » qu’est l’eau en oubliant la « matière première » que le commerçant ou l’industriel et les services de l’Etat voudraient nous vendre toujours plus chère.       

   

 

 

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D
Bonjour Monsieur,<br /> Votre article, disons vos articles sont absolument intéressants et de première importance. J'ai une demande: puis-je copier cet article ci-haut pour le &quot;coller&quot; avec votre nom sur mon site? Le site www.h2o-lala.net va être complètement révisé et publié tout fraîchement à partir d'août 2014. Merci de me répondre à mon adresse e-mail.<br /> A bientôt.<br /> Doris Jungo
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D
Voilà...si vous désirez regarder la page avant sa publication: http://h2o-lala.webfolio.ch/?page_id=495 <br /> Doris Jungo
D
Super! Merci. La source: Michel Lemaire, naturopathe, olfactothérapeute et magnétiseur www.aspu.over-blog.com. Dès que mon nouveau site est publié, je vous envoie l'adresse de la page. Je me réjouis de voir la mémoire de l'eau samedi prochain sur France 5. <br /> A bientôt.<br /> Doris Jungo
L
Malheureusement je ne retombe pas sur votre mail, sinon il n'y a pas de problème pour faire un copier/coller et préciser la source me fera plaisir...